Historique

un peu de notre histoire

Carte postale représentant le village au début du XXe siècle.

Carte postale représentant le village au début du XXe siècle.

Carte postale représentant le village au début du XXe siècle.

  • Livet en Charnie se situe sur le canton d'Evron. Le canton est formé d'une vallée large et profonde qui s'étend entre les collines des Coëvrons et la grande forêt de la Charnie, au sud.


  • Les communes de Saint-Christophe-du-luat et de Livet-en-Charnie qui de tout temps se sont appelées ainsi, en sont les points extrêmes à l'ouest.


  • La forêt de la Charnie forme l'un des coins les plus âpres et plus rude du Bas-Maine. Son sol est l'un des plus difficiles à cultiver. Sa limite nord était marquée par l'antique voie romaine du Mans à Jublains.


  • Pendant la période qui s'étend du VIIIe siècle au Xe siècle, c'est-à-dire les époques Mérovingienne et Carolingienne, les défrichements se poursuivent et les lieux habités se multiplient. La toponymie permet de se rendre compte que de très nombreuses localités remontent à cette époque : beaucoup de ces lieux défrichés ou en cours de défrichements deviendront, le siège de seigneurie et de fiefs héréditaires (Mézangers, Montcrintin, Courtaudon, Courtaliéru, etc.).


  • Il est impossible, devant l'extrême rareté des documents authentiques contemporains, de connaître la date exacte à laquelle la paroisse fut créée. La première mention de livet en Charnie dans un texte est faite en 1197 dans une bulle du pape Célestin III. Ce n'est que peu à peu, au fur et à mesure de la progression des défrichements que La paroisse s'organisa. Mais nous savons qu'à la fin du XIe siècle ses limites, qu'elle a conservée jusqu'à nos jours, étaient définitivement fixées : Le peuplement de la paroisse était exclusivement rural.


  • Dans la seconde moitié du XIe siècle, la forêt est encore très dense, de jeunes hommes, épris d'un haut idéal, se retirent alors dans les solitudes des forêts. Ermites au départ, leur réputation de sainteté attire rapidement autour d'eux une foule de disciple : c'est ainsi qu'Alleaume, venu des Flandres, s'isole dans la Charnie où il fonde, en 1112, l'abbaye d'Etival, monastère de femmes, auquel il attribue le patronage de l'église de livet, accompagné de revenus dans cette nouvelle paroisse. Des essartages dans la forêt sont menés à bien par ces ermites et leur entourage.


  • Livet, jusqu'au début du XIIe siècle, ne possédait qu'une très modeste chapelle. Presque toutes les églises des paroisses du canton sont construites au cours des XIe et XIIe siècle, remplaçant probablement de modestes édifices en bois tombés en ruines ou devenus trop exiguës. L'église de Livet-en-Charnie est couverte d'un berceau lambrissé à partir du XVIe siècle.


  • L'église de style roman est dédiée à saint Martin : composée d'une nef et d'un choeur rectangulaire plus étroit, sur lequel s'ouvre au nord l'ancienne chapelle de Monteclerc devenue sacristie en 1782. La façade est formée par le mur pignon. Au cours du XVIIe et XVIIIe siècle un nouvel élément apparaît dans la décoration de l'église comme dans beaucoup d'église du Bas-Maine : le retable. Yves Jean Pinson de Laval a travaillé au retable de livet en Charnie en 1778 et en 1783, il réalisa : Le retable de saint Sébastien en tuffeau et marbre, d'une hauteur de 4,50 m environs, daté de 1778. Le retable de la Vierge en tuffeau et marbre, d'une hauteur de 4,50 m environs, daté de 1783. Le retable du maître autels en tuffeau et marbre, d'une hauteur de 6 m environ, daté de 1783. Le marbre vient des environs de Laval et le tuffeau est originaire de la vallée de la Loire, celui-ci a été transporté jusqu'à Livet par la Mayenne alors canalisée jusqu'à Laval.


  • Le campanile "le clocher" couvert en ardoise abritait à l'origine deux cloches offertes à la paroisse par la famille de Monteclerc et l'abbesse d'Etival en 1695. Une des cloches actuelle de livet en Charnie est datée de 1875, elle est signée Bollée et fils, fondeurs au Mans. Nous savons qu'il existait des peintures murales à Livet. Le confessionnal et la chaire, en bois peint, sont du XVIIIe siècle. Les fonds baptismaux ressemblent à tous ceux des églises du canton, avec une cuve ovale sur un pied balustre. Ils sont taillés dans le marbre et coiffés d'un couvercle cuivre fleurdelisé, il s'agit sûrement d'une œuvre du XVIIIe siècle. Un remarquable buffet pupitre en chêne du XVIIIe siècle, dans la sacristie, complète le mobilier usuel de l'église. Parmi les ornements liturgiques du canton, il ne reste que deux chasubles et deux chapes. C'est au début du XIXe siècle qu'ont été exécutés ces ornements Brochés de soies polychromes, parfois lamés d'or et d'argent. Quelques bannières du début du XIXe siècle, conservées dans l'église de Livet en Charnie, célèbrent les dévotions à saint Martin.


  • Institué en application de la constitution de l'an VIII qui divisait en arrondissements et en cantons le département créé en 1790 par la constituante, le canton d'EVRON a été formé par la réunion des 11 communes correspondant, sauf quelques modifications, aux 11 paroisses de l'ancien régime. Il comporte les communes de EVRON, chef-lieu de canton, Assé-le-Bérenger, Châtres la forêt, Livet en Charnie, Mézangers, Neau, Saint-Christophe-du-luat, Sainte-Gemmes-le-Robert, Saint-Georges-sur-Erve, Vimarcé et Voutré. Ces paroisses faisaient partie, avant 1789, de la province du Maine et plus particulièrement du Bas-Maine. Elles dépendaient du diocèse du Mans.